Rencontre professionnelle avril 2023
Sophrologie et supervision
Introduction
Ecouter, accompagner et prendre soin de personnes en souffrance n’est pas anodin et il ne s’agit pas dans cette situation de se contenter d’appliquer une recette, une technique un protocole… Il est donc fondamental pour les professionnels de la relation à l’autre d’avoir un espace de réflexion sur eux-mêmes.
Des études récentes montrent qu’exercer un métier de relation d’aide est une donnée qui vient augmenter de façon significative le risque de burn-out ou d’épuisement professionnel…
La supervision trouve son origine à la création de la psychanalyse ou toute théorie, concepts, hypothèses étaient discutés.
Le Docteur Balint (Psychiatre et psychanalyste), un des premiers, l’a formalisé pour les soignants sous la forme de séminaires de « groupe » réservés aux médecins généralistes pour les aider à penser la relation d’aide avec leurs patients.
La pratique Balint s’est ensuite élargie à d’autres professionnels du soin et de la relation.
Si l’analyse des pratiques est centrée sur l’accompagnement du consultant, la supervision se focalise sur les sophrologues et leur relation à l’autre et les amène à s’interroger sur leurs valeurs, leurs objectifs et leurs priorités, mais aussi leurs émotions, leurs processus de pensée et leurs modalités d’exercice.
Mais la supervision c’est aussi parler de ce qui fonctionne bien lors d’une séance en analysant pourquoi cela a fonctionné.
La supervision doit offrir un cadre de questionnement sur soi, ses doutes, ses souffrances, mais aussi un espace de professionnalisation et de développement professionnel.
Les échanges de cette demi-journée en ligne ont permis à chacun de faire part de son expérience comme superviseur ou supervisé, de l’expérience individuelle ou de groupe, de l’intérêt que chacun a pu y trouver ou pas, de clarifier la différence entre l’analyse des pratiques et la supervision.
Synthèse de la table-ronde
Jean-Pascal Cabrera
Claude Chatillon
Nathalie Malardeau-Gauzentes
Chantal Biwer
Document