Journée professionnelle 2021
Des effets au-delà de la crise sanitaire
La pandémie que nous vivons a engendré des situations de crise qui ont nécessité des adaptations. Celles-ci ne se sont pas réduites à de simples mesures sanitaires mais ont provoqué des bouleversements économiques, politiques, sociaux, culturels et professionnels.
Chaque sophrologue traverse cette période par le prisme d’un contexte personnel mais on sent aussi que des expériences, des tendances et des ressentis communs se sont manifestés. De gré et de force, nous nous sommes adaptés à toutes ces incertitudes, acteurs sur une scène instable, spectateurs dans un décor changeant, et programmeurs sans agenda fiable. Ce théâtre de notre vie a vu se jouer parfois des scènes dramatiques mais également de fabuleux moments d’humanité. Le terrain de la sophrologie n’a pas échappé à un tel scénario.
Mais derrière cette adaptation conjoncturelle ne se cache-t-il pas une évolution amorcée et brusquement accélérée ?
Quelles ont été les difficultés, voire les souffrances qui se sont révélées, et pas seulement celles des clients mais également celles des sophrologues ?
Comment une loi quasiment « martiale » décrétant à minima la distanciation sociale, l’interdiction de se rassembler et l’adoption d’une barrière gestuelle peut-elle se faire accepter dans un cabinet de sophrologie ?
L’empathie « masquée » est-elle une nouvelle nuance ?
Quels angles d’espoir la sophrologie peut-elle proposer pour supporter une telle épreuve ?
La bouée de l’internet s’est évidemment portée au secours du risque de noyade sociale et professionnelle, par distanciation, pour une bonne part de la population. Des changements sont apparus ; dans le sillon de la télémédecine, des consultations, des formations, distancielles ou hybrides ont été proposées. Derrière l’argument du « mieux que rien », quel regard critique peut-on porter sur l’alternative des écrans ? Quels sont les avantages, les inconvénients, les contre-indications et les traces ou leçons plus ou moins durables à retenir de ce phénomène ?
Le corps et la voix numérisés font ils partie d’une relaxation dynamique intermédiaire, alternative, avant-gardiste, « charlatane » ?
La SFS vous propose une journée de partages d’expériences, de réflexion et de synthèse à partir de ces interrogations autour de 3 thèmes :
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Date: 19 juin 2021
Lieu: en visioconférence
Les difficultés ou souffrances actuelles rencontrées dans notre clientèle :
- Quelle posture pertinente adopter lorsque l’avenir est incertain et que les projets sont gelés, voire abandonnés ? Comment soulager des professions sinistrées ou en burn-out ?
- Quelle(s) pratique(s) proposer pour faire face aux contraintes ou aux privations (port du masque, couvre-feu, relations…), aux peurs ou aux angoisses engendrées par le virus ?
- Comment accompagner un confinement et sa cohorte de désagréments ? (conflits, scolarité, promiscuité…)
les difficultés ou souffrances actuelles vécues par le (la) sophrologue
- Comment gérer la baisse ou l’absence de clients ? (revenus, charges fixes, aides de l’état…)
- Quelle posture adopter dans l’approche de la même souffrance que son client ?
- Quels principes d’action positive et de bienveillance envers soi-même développer dans de telles conditions ?
l’utilisation des écrans dans les pratiques professionnelles
- Est-ce qu’une sophrologie « distancielle » peut exister ? Sous quelle forme ? À quelles conditions ? Dans quel cadre ? Sous quelles responsabilités ?
- Un visage et des paroles voyageant numériquement peuvent-ils être équivalents à du « présentiel » ? N’y-a-t-il pas un risque de dérive ?
- Des rendez-vous sans déplacement, sans salle d’attente, abrités derrière l’écran ne risquent-ils pas d’induire un nouveau « type » de sophrologie ? Ce nouveau rapport au temps (perception du déroulement de la séance, disparition du temps de déplacement avant ou après la séance) ne modifie-t-il pas la séance ?