1 thème, 6 questions, 3 sophrologues
Le corps – Clémence Peix-Lavallée
Le corps est le pilier de la méthode sophrologique… mais comment faire corps avec son corps ?
La pratique de la sophrologie commence par l’exploration des différentes possibilités que le corps offre, ce qui permet d’actualiser la conscience de soi-même.
De la même façon que notre esprit peut manifester dans le corps ses craintes, ses traumas, il a la capacité de somatiser l’amour dans le corps avec la méthode sophrologique. Il est important de se souvenir que chaque personne est unique et que selon les vécus, certaines parties du corps peuvent être mal perçues, déniées ou absentes dans la conscience psychocorporelle.
Comment cela fonctionne ? Comme un bébé de 0 à 3 ans qui développe cette conscience de soi en palpant son corps, en bougeant, gigotant, en riant, en se découvrant dans un miroir, nous faisons de même en RD1 puis en RD2. J’aime particulièrement la contemplation ; ce moment où l’amour se met à croître sans aucun effort mental, à proportion de notre silence intérieur. Tout comme il suffit au petit enfant de savoir que sa mère est là pour s’abandonner à elle dans un amour total, la contemplation du corps amène à faire corps avec son corps avec une attention amoureuse évidente, pour redevenir sujet de son corps. Le premier pas pour être acteur de son existence.
Comment transmets-tu la notion de « conscience du corps » (avec quels mots, quelles techniques) ?
Je transmets la notion de « conscience du corps » par l’expérience du ressenti généré par l’alternance de mouvements et d’écoute au repos.
J’aime prononcer des phrases simples à mes clients comme : Prenez conscience de la présence et de la forme, Prenez conscience de la peau, les muscles. J’invite en premier la conscience à porter attention à la peau et les muscles qui habillent notre être. La technique du pinceau est ludique et facile à tout âge : visualiser le contour de son corps avec un pinceau. Au fur et à mesure des entrainements j’invite à recueillir des phénomènes de plus en plus subtils, au cœur même des cellules.
Quel est le lieu du corps que tu affectionnes le plus et pourquoi ?
J’affectionne en sophrologie la conscience de la colonne vertébrale. Selon les degrés de la méthode, je le vis comme un axe de vie entre la terre et le ciel, j’y trouve la symbolique de l’alignement, de l’être incarné, l’éveil spirituel et le sens de mon existence.
Quelle partie de ton corps aurais-tu envie de faire bouger tout de suite et de quelle façon ?
Bouger les jambes, les bras permettent de se réaliser et comme j’aime bien réaliser mes envies, je les bouge, je marche, je danse, je câline dans mes bras, j’écris. Dans mes pauses, je contemple et me recueille. Je retrouve toutes ces manifestations d’être, ces mouvements de vie yin-yang dans les RD en sophrologie.
Quelles techniques pour apaiser les tensions, la fatigue, le stress…
Avant toute technique, j’oriente mon attention sur le sommeil. Dans une société de performance où dormir est souvent perçu comme une perte de temps, la première approche devrait être de dormir suffisamment en quantité, en régularité et en qualité. Je reçois trop de clients à la recherche de techniques magiques pour compenser un mal-être dû à une dette de sommeil. Le sommeil apaise les tensions, répare la fatigue, augmente la capacité à s’adapter au stress du lendemain. Par expérience, combiner respect de son besoin de sommeil et techniques de sophrologie est efficace.
Quel(s) mot(s) et quel(les) couleur(s) aimerais-tu associer au mot « corps ». Et si tu en écrivais un mini – poème comme tu le sens ?
Le corps est une conscience incarnée d’où jaillit l’énergie,
Une exploration de chacun de nos états d’esprit.
Il nous guide à travers nos émotions,
En nous aidant à nous connecter à notre véritable nature.
Le corps est une source de sagesse,
Nous aidant à découvrir nos forces et nos faiblesses,
Nous aidant à développer une conscience plus profonde
Et à nous ouvrir à de nouvelles possibilités.