Sophie Schang a rejoint le Conseil d’administration de la SFS en janvier 2023. Elle est depuis très active au sein de la commission Congrès et Événements, ainsi qu’à la commission Recherche.

Elle s’est spécialisée dans la gestion du stress et la prévention du burn-out, mais elle réalise également de nombreuses interventions auprès des enfants et adolescents, en individuel et en institution.

Pour le congrès 2023, elle s’est penchée sur l’expression “Vivre avec son temps” et plus particulièrement sur la question de la conscience écologique.

 

Vivre avec son temps c’est être relié aux grandes questions qui traversent le monde en le structurant parmi lesquelles la question écologique est fondamentale à plus d’un titre.

Vivre avec son temps c’est aussi vivre dans son temps : en le subissant ou en étant acteur ? Autrement dit en « regardant le train passer comme si cela ne nous appartenait pas et que nous n’avions pas de prise dessus ou en développant une conscience intérieure ». ?

Dans ces discussions sur le temps émergent, entre autres, en filigrane, la question de l’action. Qu’est-ce qui nous fait passer du temps de l’être à celui de l’action, et d’ailleurs ces deux aspects du temps loin d’être opposés ne sont-ils pas complémentaires… Faut-il faire pour être ? Faut-il être pour faire ? Quand est-ce que commence ce qu’on appelle une prise de conscience, que faut-il pour amorcer un changement et le maintenir dans la durée ?

L’expérience vivantielle au cœur de la sophrologie contient en elle, en même temps qu’elle les fait vivre et les développe, une motivation et un élan qui permet de nourrir et d’installer un changement en profondeur, comme un élan du cœur et la matérialisation de ces valeurs essentielles. Et donc peut-être de développer un nouveau regard plus écologique, en conscience, ou différent.

• Levier du changement : motivation extrinsèque/intrinsèque. Les lois du changement, ce que nous dit les neurosciences. 1% d’habitude pour changer la vie durablement.
• Le story telling écologique dessine en creux une sorte d’impératif et de morale écologique : entre angoisse, culpabilité et espoir. Quelque part entre le « il faut craindre le réchauffement climatique » et « il faut être écologique ». La peur et l’anxiété peuvent-elles être des bons leviers de changement ? Comment rendre le projet écologique désirable ?
• Le « nouveau regard » en sophro. Un autre regard qui tourne le dos à l’injonction du il faut en nous faisant descendre à l’intérieur de ce qui se vit essentiellement en nous. Je quitte l’impératif du mental et je laisse émerger autre chose. De cette expérience sophrologique proposée à travers « je suis ce que je respire », « je suis ce que je mange », « j’expérimente comment je suis relié au vivant autour de moi »… peut naître une conscience écologique qui n’est pas une morale mais plutôt une sagesse, et qui se donne à choisir et à vivre sans a priori et dans l’instant, à chaque instant rechoisi, et où s’éprouve la liberté humaine.