Judith Dumas est sophrothérapeute et sophroanalyste, formée auprès de Jean-Pierre Hubert.

Membre du Conseil d’administration de la SFS, elle occupe les postes de trésorière et de vice-présidente. En charge de la commission Communication, elle coordonne la newsletter de la SFS, et réalise pour cela de nombreuses interviews qui viennent enrichir son contenu.

Spécialiste de l’hyper-sensibilité, elle a choisi avec sa conférence “Se saisir de l’instant pour devenir soi, la perception du temps chez la personne hautement sensible” de nous partager son expérience auprès de ce public.

 

S’il existe un temps objectif dont le comptage est partagé par tous, il est alors mesure de la durée entre deux évènements, et cette mesure, communément partagée, est effectivement nécessaire à la vie sociale comme à l’organisation personnelle.

Ce temps objectif est d’ailleurs aujourd’hui parfaitement contrôlé par des agendas toujours mieux optimisés pour « remplir » chaque espace libre, dans l’idée d’une meilleure utilisation de notre temps.

Le temps devient alors un espace à combler, à rassasier jusqu’à satiété et ce contrôle n’est pas sans conséquence car gagner du temps accélère nos rythmes et nous voilà bientôt projetés dans une course folle.

Elle nous offre, bien sûr, une stimulation, une excitation susceptible de devenir une satisfaction intérieure et cela est rendu plus vrai encore pour la personne hautement sensible, dont le cerveau, par un traitement long et profond de l’information sensorielle, recherche parfois des sensations nouvelles de forte intensité.

Mais ce remplissage devient vite compulsion, pulsion, parfois même addiction jusqu’au fracassement du sujet.

Qu’en est-il alors de notre capacité à se rencontrer, Soi, pour se penser dans le mouvement du temps ? Car, si « la conscience est une structure de l’être qui lui réserve un devenir », le sujet, pour se construire comme conscience, a d’abord besoin d’être présent à lui-même, en un temps subjectif, qui implique une vacuité.

Et cet instant de vide peut-il devenir notre source vive, lieu et temps d’émergence offrant à chacun de nous la liberté de « faire de sa vie une œuvre d’art » (Michel Foucault) ?

Dans cette conférence, Judith Dumas nous propose de développer l’apport de la sophrologie existentielle à l’accueil du temps subjectif et son impact sur la liberté d’être et de se réinventer.